Je suis née à Brive-la-Gaillarde, petite ville de province tranquille mais cependant tournée vers les arts. C’est à Bordeaux, pendant l’adolescence, que j’embrasse une vie plus trépidante et évolue à l’intérieur d’un univers intellectuel et artistique curieux et novateur. De nombreux auteurs marquent alors mon esprit tels que pêle-mêle, Simone de Beauvoir, Roland Barthes, Michel Tournier, Petru Dimitriu, et plus tard, Lévinas, Hannah Arendt…
J’étais fascinée aussi par le monde artistique, notamment anglo-saxon. Les musiciens au look déjantés, voire décadents me fascinaient. Pendant l’absence de mes frères aînés, je m’insinuais dans leur chambre pour écouter leurs disques vinyles. Ma mémoire vibre et apparaissent sous mes yeux les pochettes incontournables de David Bowie, Queen, Devo, Patty Smith, Pink Floyd, The Cure, Dépêche Mode…
Parmi les français, seuls trouvaient grâce à mes yeux - incroyable sélectivité des jeunes années !! – Michel Polnareff, Serge Gainsbourg.
J’eus très tôt l’opportunité de pratiquer la sémiotique autour d’un cercle d’amis et, plus tard, dans le cadre de mes études universitaires, la narratologie. Ces techniques d’interprétation littéraire ont naturellement orienté ma façon d’écrire en jouant entre le fond et la forme du texte.
Après la publication de « Assa, le Vénitien », je ressentis une sorte d’épuisement dans l’expression artistique de l’acte d’écrire, le mot ne suffisant plus à modeler un sentiment, une émotion. À la genèse du mot frémit un son enveloppé de silence. C’est dans ce lieu, me semble-t-il, que naît la musique. Ainsi, un seul mot annexé à une plage musicale crée une alchimie particulière qui résonne plus fortement dans le cœur ou dans l’âme. Cette expérience de l’écoute m’orienta vers la poésie dite avec, comme support, un piano ou un violon et vers l’écriture de deux textes pour un groupe de rock.
J’ai découvert il y a deux ans, la musique ambiante d’avant-garde de Brian Eno et, par extension, l’univers de la musique minimaliste et répétitive avec notamment Steve Reich, Philipp Glass, Terry Riley. Leurs musiques se caractérisent par un flux d’ondes, de boucles et de vagues, par l’établissement d’une continuité ininterrompue de sons. L'écoute se fait plus flottante, plus imprévisible. L'attention, la nôtre, ne s’attache plus à une quelconque narration musicale mais à un incessant ruissellement sonore qui dissout de ce monde perfectible, scories, angoisses et conflits. Elle correspond, me semble-t-il, à l’attente d’une humanité en prise avec le monde moderne.
Munie de mes deux synthétiseurs, analogique et numérique, j’essaie petit à petit, en composant, d’entrer dans ce nouveau paradigme artistique.
Muriel
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